St Kyriel était une petite ville plutôt sympathique, à bien y regarder. Calme, protégée de ce dégénéré d'Eagolyth... Oui, cette ville me convenait. Comme toutes les autres que j'avais pu parcourir. Mais même ici, les gens avaient bien souvent oubliés ma Mère. Alors je les écoutais, je leur venait en aide. Mais au nom de quoi? D'une déesse qu'ils ont oubliés, leur foi ayant été éteinte par l'absence de réels prêtres en cette ville. Alors j'étais plutôt bien accueilli.

Oh ça oui. J'étais nourri, logé, gratuitement, simplement parce que mon Maitre avait été Grand Prêtre que mon destin avait été choisi par lui. Est-ce que tout ces gens savaient que je n'avais jamais voulu ce titre? J'aurais voulu prier au nom de ma déesse comme bon il me semblait. La liberté. Celle que ces moines ne mettent pas en pratique. Ils ne font que la mentionner dans leur écrits, leur prières, mais jamais ils n'auront tenté d'être vraiment libre de leur vie. Alors que je soupirais, je quittais mes appartements modestes pour me balader tranquillement dans les rues de Saint Kyriel. Mais tout d'un coup, je la sentis. Ma Mère. Notre Mère. Elle était ici, près de moi... Et pourtant... C'était si différent. C'est comme si quelqu'un la portait avec lui. Etrange sensation que ce fut, je décidai de l'oublier. Shälmy m'avait quitté il y a trois ans de cela. Je ne rêvais plus d'elle, je ne percevais plus sa présence près de mon épaule dans les situations difficiles de ces pauvres gens incapables de se battre pour eux-mêmes, ou pour leur famille. Moi, je me battais pour tout ceux là. Je les aidais, parfois avec mépris, à améliorer le quotidien.

Ma longue robe froissa légèrement alors que je vis une personne passer devant moi au détour d'un chemin. La sensation revint, plus forte que jamais. Alors je posai doucement ma main sur l'épaule de celui-ci, inconsciemment. Je suis un peu idiot, parfois. Mais je forçai l'homme à se retourner, et vit que cet homme semblait dangeureux. Je n'avais pas peur de la mort. Si celle-ci devait m'ouvrir ses bras, j'irais rejoindre Mère aux cieux. Mère m'a toujours aimée. Toujours. Depuis ma naissance. Si j'avais été une personne normale, je me serais surement insulté d'hérétique. Mais dans ma condition, j'étais simplement différent.

Vous êtes perdus ? Vous ne semblez pas d'ici.

Absolument pas d'ici. Ce mec avait du sang sur les mains, j'en étais sur. Mon poing se resserrait doucement. Si jamais cet homme était venu dans le but de répandre le Chaos à St Kyriel, je n'allais surement pas laisser passer cette occasion. Cette ville était une des rares à être encore protégée de tout ces êvénements. Mère aimait cet endroit, j'en étais persuadée. Je lançais à l'homme un regard entendu, avant de lui sourire amicalement. Je ne mordais pas. Je restais un Grand Prêtre, après tout.

Saint Kyriel. Voilà bien longtemps que je n’y avais pas été. Les rumeurs sur le lac étaient toujours d’actualité. Ahahah les naïfs. Mais j’y étais surtout pour ses temples, et précisément celui de ma déesse.
La porte avait été rénovée depuis la dernière fois. Le bois était verni et les carreaux brisés réparer. L’intérieur était par contre le même. Les statues de pierre sombre de Keythara, déesse au visage inexpressif, les plafonds droits sans prétentions, et les tableaux de quelque grands prêtres qui ont marqué notre Ordre. Les sièges de prière étaient encore moi nombreux par contre. Notre ordre perdait des fidèles. Mais c’est le prix de l’évolution et de la modernité, nous découvrons les ficelles directionnelles des dieux. Et puis L’ordre du dieu mauvais raflait beaucoup de personne.

Une voix retentie, forte et claire, entrainée à se faire écouter.

- Valdis Nirko !!!

Le frère élu du temple. Xavier Viké. Un vieux jean usé avec des bottines, un t-shirt noir recouvert par une chemise blanche totalement ouverte lui servait de vêtement. Ce petit chauve m’avais beaucoup parlé à la mort de mon père, quand il était prêtre à Sun City, mais jamais de la religion. Nous somme devenu ami et c’est là qu’il ma parler de Keythara. Mais à présent c’était un ami et un de mes supérieurs hiérarchiques. Je n’avais jamais été doué pour le respect de la hiérarchie, du fais de la grande proximité des rares prêtres, mais pas avec lui.

- Frère supérieur Xavier ! Comment vas-tu ? J’ai vu que tu as un peu rénové le temple. Les croyant son si généreux que ça ?

- Ahah ! Penses-tu ! J’ai emprunté aux banques. De vrai Eagolitien ces banquier, il n’y as que l’argent qui compte. Mais sinon je vais fort bien, j’attends tranquillement mes 62 ans.

- Ahahah ! Parfait ! Mais je suis là pour te faire une requête.

-Oui Val ?

- Frère Élu du temple et dirigent des colliers blanc, en tant que collier noir je demande l’autorisation de prier notre déesse dans votre temple !

- Frère et collier noir Valdis, je vous donne l’autorisation de vous recueillir tout le temps que vous désiré.

- Merci

J’ai donc prié. 6 mois que je n’avais pas prié dans un temple. J’ai prié pour mon père, Xavier et pour tous mes frères, morts ou en vie.

3 heures plus tard, je sortie du temple. J’avais fait les rites de prière, comme pour une cérémonie. J’étais calmé, purifier, et ma force mental m’était revenue. Une fois de plus, la chaleur bienfaitrice de ma déesse m’avait rassuré
Il était 18 heure, la luminosité déclinais légèrement ce qui faisait de longues ombres sur le sol et un ciel qui tirais vers le un orange très pale. Je marchais tranquillement sans aucun but quand soudain une main agrippa mon épaule et me força à me retourner. Ma main gauche se referma sur le manche de ma lame mais ne fit rien de plus. L’homme en question était un Shalmosien. Un grand blond, avec un air méfiant et, chose rare dans son ordre, une cigarette au bec. Mais ce qui me frappa vraiment était sa tenue et son parchemin. Seuls les grands prêtres étaient ainsi vêtus. Vu le peu qu’ils étaient à sortir, il ne fut pas difficile de le nommé Koenig, quelque seconde tout au plus.
Il me demanda si j’étais perdu puis se fendis d’un sourire amical. Je le regardai quelque instant pour peser le blanc et le déstabiliser si possible. Puis j’éclatai de rire et lui retira sa main.

-Je comprends pourquoi vous autres, prêtres de shalmosis, vous faites attraper. Si on fait un peu attention on peut vous couper facilement la tête. Hein Koenig ! Nous autres Keytharien sommes plus discrets.

Je sortie ma pipe en parlant et la bourra de tabac.

- Et tu aurais du feu ?

[Désolé, je m'en rends pas compte que c'est court... /: ]

Encore une fois, ma réputation m'avait précédée.  Un nouveau sourire ornait mes lèvres alors que je dortais de ma poche une petite boite d'allumettes. Pas de briquets. Nan, j’aimais cette sensation lorsque cette tige de bois frottait contre le carton, avant de sentir cette petite étincelle qui enflammait complètement mes sens et cette allumette. Lui tendant ainsi cette boite, je le vis s'en saisir pour allumer sa pipe. Je ne savais pas quel âge avait cet homme mais il était certain qu'il fut plus âge que moi Je riais à remarque, même car elle était à la fois naïve mais véridique.

-Il n'y a que les idiots pour penser que ce monde est rose et qu'il ne faut pas se battre pour l'embellir. Je n'en fais pas partie. Crois-tu qu'il soit facile de me trancher la tête, ami?

Tout ceux qui avaient essayé s'étaient vu avec soit, une balle entre les deux, soit un avertissement bien fondu. Les criminels n'avaidnt pas leur place ici. Et ce même si leur vie était soit disant de prier leurs divinités. Mais mes pensées revinrent à Shalmy. Elle me manquait. J'avais besoin de a présence... C'était la seule qui avait su me guider. Aujourd'hui, je errais sans but. Cet homme avait peut-être la réponse à tout mes tourments.