Nora quittait le QG des Rebelles, marchant dans les égouts. Le pire avait été évité, Black s’en était sortis, et les autres récupéraient à l’infirmerie, toujours sous assistance médicale.  Sharon et Amy avaient été accueillies avec suspicion par le reste des troupes Rebelles, mais Nora sentait qu’on pouvait leur faire confiance. Et puis, elles étaient enfermé dans le QG de toute manière, elles ne savaient pas comment en sortir. Enfin bref, Nora savait qu’il n’avait pas à s’en inquiété plus que ça.
Son principal objectif, en remontant à la surface, était de trouver la Chouette, afin d’être mis au courant des récents mouvements du Culte, des choses anormale ayant été signalé par les Sentinelles.

Le blanc, sous sa forme féline, trottinait tranquillement sur le territoire sale et puant, les rats fuyant sur son passage. Il pensait. Il se demandait qui était cette fille qui portait la cape du Culte, alors que tant de bonté venait de son cœur. Il se demandait comment Black, elle et Amy avait pu se rencontrer précédemment. Il se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire d’elles, ne pouvant les garder prisonnières éternellement. Il se demandait….pourquoi voir le visage de cette blonde lui rappelait celui de Félina, alors qu’elles ne se ressemblaient pas du tout. Es-ce que Black l’avait lui aussi remarqué ? Etait-ce vraiment bon de la garder parmi eux, connaissant ce détail, au juste ?

Un bruit étrange le sortit de sa rêverie, ce qui eut l’effet de le mettre aux aguets. Pitié, pas encore une gentille personne du Culte qui a suivi un chef des rebelles dans les égouts, par pitié. Reprenant sa forme humaine, Nora se cacha dans l’ombre, scrutant l’obscurité avec ses sens aiguisés. Une silhouette approchait de lui, tranquillement. Nora fléchit les jambes, paré à bondir. Un pas…deux pas…trois pas….quatre….Il bondit de l’ombre, sortant une dague de sa tunique, renversant l’inconnu au sol, le, ou plutôt la plaquant sous lui, ma dague sous la gorge.
Oui, c’était une femme, sa main sur sa chaleureuse poitrine pouvait en témoigner. Bon, Nora était habitué au corps à corps, et ne s’en formalisa pas plus que ça, juste ses joues prirent quelques couleurs. Il ne se laissait pas trahir, sa voix lui demanda alors, sans tremblement.

-Qui es-tu ? Que fais-tu dans les égouts ?

Sa lame appuyée contre sa gorge, il cherchait ses yeux, histoire de voir si elle lui mentirait. Et quels yeux!

Amy Foster courait toujours en liberté, et au grand dam de Dolores, qui restait amusée par la situation... Dans tout les cas, cette jeune fidèle ne connaissait pas son identité, et ainsi "Orion, le Grand Prêtre" était toujours protégé. Alors que l'échappade avait crée la débandades parmi certains bas étages chez les fidèles de son Seigneur, Dolores en avait profité pour s'occuper de son Oracle personnel. Certes, cette dernière s'était laissée faire, comme toujours, mais cela ne lui déplaisait pas parfois, car la douceur existe parfois dans le coeur de la femme. Mais très vite, un plan se créait dans la tête de Dolores. Il lui fallait intégrer les Rebelles... Par tous les moyens. Et celui-ci était déjà tout trouvé. Certaines rumeurs parlaient des égouts, mais jamais personne n'avait trouvé ce QG, et en réalité, la Grande Prêtresse ne cherchait pas plus loin, ne se préoccupant pas de leur QG... Après tout, personne ne se préoccupait du sien.

Mais, elle sortit de son appartement grand luxe, prévenant ainsi Gwenaelle qu'elle s'abasentait. Puis, lorsque personne ne passait, Dolores se faufila dans la première bouche d'égout venue. L'odeur la répugna, et elle se boucha le nez, trouvant cela particulièrement horrible... Mais cependant, elle devait trouver un moyen. Mais alors qu'elle y réfléchissait, un bruit retentit, et aussi vite qu'elle put, se transpercer à l'aide d'un de ses ongles la côte droite, poussant un gémissement. A peine eut-elle le temps de reprendre une position "normale", qu'un homme lui sauta au cou, et la jeune femme tombant littéralement dans l'eau des égouts, ses vêtements moulant lui collant désormais à la peau. L'homme la menaçait presque de mort, si on en jugeait sa lame sur sa gorge, et cela n'était pas pour déplaire à Dolores, qui malgré une envie fulgurante d'inverser les positions, préféra prendre un air apeuré, et extériorisa alors toute la douleur qui la transperçait.

Je vous en prie ! Ne me tuez pas ! Des malgrats m'ont agressée, j'ai réussi à m'échapper, en passant par ici... Je ferais tout ce que vous voudrez, mais ne me tuez pas...

Rebelle ou non, elle n'en savait rien, mais pour agresser quiconque dans les égouts, ca ne trompait personne... Mais, pour lui montrer, elle leva une main, celle qui appuyait sur sa côte, pour lui montrer le sang présent sur ses doigts. Ses yeux violets ne quittant le regard du jeune homme, elle dut réprimer au plus profond d'elle-même toute autre idée ne concernant pas les Rebelles qui  intervenaient dans ses pensées. Mais c'était bien la première fois qu'elle passait pour la victime de l'histoire... Hormis avec son Seigneur. Elle se souvenait encore de la première fois qu'elle avait été sienne... Elle avait à la fois eu peur, et en même temps, son excitation en avait redoublé, sans qu'elle sache pourquoi. Plus tard, elle avait compris ce qu'elle était. Mais pour le moment, c'était ce jeune homme qui était en train de chercher à l'intimider. Mais elle ne pouvait bien sur qu'apercevoir ses rougissements, habituée à décerner la moindre faiblesse chez les autres. Tremblante, elle fit mine de chercher un soutien, et à se presser contre lui... Ou plutôt, son imposante poitrine... Ce qui réussit plutôt bien, étant donné que sa robe lui collait désormais tellement à la peau qu'elle en était presque futile... Restait à savoir si ce dernier accepterait de la relâcher...

La jeune femme sous lui était totalement trempée et Nora sentait sur elle une odeur de sang, elle était blessée. Mais surtout, sur elle, il sentait une odeur bien plus étrange, son instinct ne le trompait jamais. Une odeur étrange, vile, peut-être perverse. Il sentait sur elle une odeur de mort. Toutefois, les égouts devait surement fausser son odorat, fut la mine apeurée qu’elle lui offrait sous sa lame. Oui, Nora était du genre naïf, qui aimait bien voir le bien partout chez les gens, et il trouvait impossible qu’une pauvre femme comme elle puisse être « dangereuse » au point de lui couper la gorge et de se tâcher les mains de sang pour la….troisième fois seulement de son existence. Parce que si cette fille respirait la mort, lui respirait la vie, la pureté, le blanc, parfois taché de gris très clair, mais toujours dans un but louable dirons-nous. Protéger sa famille en faisait partit, et il n’hésiterait pas à se salir les mains pour elle.

Elle tenta de se redresser, appuyant sa…poitrine opulente sur la main de Nora, qui ne bougea pas d’un pouce. Il était certes pur mais le corps d’une femme restait le corps d’une femme, et dans un combat, il ne fallait pas être gêné par ce genre….de boucliers naturels. Il ne retira que la dague du coup de la jeune femme, gardant sa main là où elle était, histoire de pouvoir la ramener au sol si elle tentait un mouvement trop brusque à son goût.
Mais le sang des côtes de la jeune femme vint réchauffer ses doigts, humide à cause de l’étoffe qui laissait parfaitement bien apparaitre la lingerie plutôt grand luxe de l’inconnue. Après quelques instants, il se redressa, sur de ses appuie en cas d’une frappe éclair avant de tendre une main à la pauvre fille.
 
-Ne vous en faites pas, je ne vous tuerais pas si vous n’essayez pas de le faire pour moi.
 
Il arracha un bout de sa tunique avant de le lui tendre, fixant toujours ses étranges yeux mauves, captivants.
 
-Pour vous faire un pansement. Ce n’est pas terrible de mourir d’une anémie au fond des égouts de SunCity, n’es-ce pas ?

Le jeune homme semblait méfiant, et c'était parfait pour Dolores... Elle n'aurait simplement qu'à contourner cette méfiance à son égard, peut-être au cours de nombreuses entrevues, mais le fait était là. Ce jeune homme serait parfait. Sa manière de se comporter à l 'égard de Dolores ne trompait pas... Il était belle et bien un de ces Rebelles dont la femme entendait souvent parler.

Ce dernier se releva, lui proposant sa main, restant tout de même sur ses gardes. Gracieusement, elle se releva, alors que sa blessure la faisait "souffrir", grimaçant de douleur. Prenant délicatement le tissu de mains du jeune homme, elle le disposa de manière a arrêter comme elle pouvait l'hémorragie, faisant ainsi mine de ne pas s'y connaitre en soins. Dolores se mit à perdre l'équilibre, sous la douleur, et s'aggripa à l'épaule de l'homme, pour s'en servir comme soutien. Offusquée par les paroles de ce dernier, elle fronça les sourcils, prenant le ton vêxée qui convenait.

Mais je ne veux pas vous tuer ! Je suis égarée dans ces égouts parce que l'on m'a agressée ! Vous ne me pensez tout de même pas capable de ... HIIIIII !

Son regard était descendu le long de sa modeste poitrine, et remarquant qu'elle était presque sans aucune robe, Dolores fit mine d'être pudique, venant poser ses bras en travers de son corps, comme pour cacher de la vue de l'homme un quelconque élément féminin... Alors qu'en revanche, elle aurait préféré lui dévoiler.

Vous n'allez tout de même pas laisser une femme comme ça ! Aidez-moi au moins à trouver un endroit où me changer... J'habite près de l'épicerie du centre ville, à quelques pas du lieu de mon aggression...

L'avantage, quand on est une femme influente, c'est que nous avons des habitations un peu partout... Et Dolores comptait bien jouer jusqu'au bout avec cet homme. Après tout, cela lui changeait un peu de ses habituels trophées de chasse. Ces derniers temps, il était beaucoup trop facile à la Grande Prêtresse d'amener un homme dans son lit. Et quelque chose lui indiquait que le jeu débuté par ses soins durerait plus d'une journée...

[HRP: Désolée de la réponse courte, mais ayant déjà fait la rep qui étit assez longue, là, comment te dire que j'ai du ml à remettre tout tout... >_< ]

Si ce jeune homme était apétissant, Ysis faisait de son mieux pour taire ses envies charnelles, et pris son bras pour s'appuyer sur lui, trébuchant régulièrement. Le sang continuait de couleur de sa plaie, ce qui rendait la femme folle... Cependant, elle faisait mine d'être affaiblie, et le guida hors des égouts, pour ensuite lui montrer la marche à suivre dans les rues de Sun City, pour trouver une de ses nombreuses maisons... Peu modeste, d'ailleurs, si on en jugeait par la taille imposante de son habitat, et l'énorme cour l'entourant. A Sun City, il était rare que les gens normaux puissent habiter dans de telles demeures, sauf s'ils ont quelques avantages parmi les plus grands d'Aesis. Après tout... Qui voudrait vivre dans la capitale de l'anarchie ?

Sur la plaque collée sur la façade entourant la maison, on pouvait lire le nom de la propriétaire. Pour sur, Ysis vivait dans des conditions aisées, peu importe où elle allait. C'était ça d'avoir sous son influence quelques ministres, en plus du Président d'Aesis ! Guidant White jusqu'à sa porte, elle ouvrit comme elle put la porte, avant de s'effondrer contre le premier mur, laissant une longue trainée rouge sang contre celui-ci.


"Sarah" tendit une nouvelle fois sa main en direction de White pour qu'il l'aide à gravir les marches.. Une dizaine tout au plus. Tout de suite à droite, c'était sa salle de bain, avec jacuzzi... Mais il n'était pas là pour ça. Dans son armoire à pharmacie se trouvait du désifectant, et quelques bandages. Elle espérait qu'il soit intelligent, et qu'il lui demande tout de même d'ouvrir sa robe afin qu'il puisse analyser la blessure...

[Tkt, pas grave ^^]

Je trottinais comme je pouvais, la soutenant ainsi sur des centaines de mètre, facilement devinable. Et même si elle n’était pas lourde, ça restait un effort physique conséquent, heureusement que mes entrainement journalier me permettais d’être endurant. Les rues de SunCity me paraissait vraiment peu sur, depuis que Black était dans le coma…seulement quelque jours sans lui, et tout me paraissait si fade, et si terne. Les gars n’avaient plus le morale depuis que je leur avais annoncé la nouvelle. Ce souvenir, d’ailleurs, était toujours dans ma mémoire.
 
Je me tenais devant mes compagnons, la mine fermé, le visage sombre. Je savais que je devais leur dire la vérité, que leur chef était dans le coma…et qu’il ne se réveillerait pas demain, ni après-demain…en fait, que je n’avais aucune idée de quand il pourrait revenir. Et même si la tristesse m’avait lentement étranglé…j’ai dû remplir mon rôle de bras droit…et de chef remplaçant.
Tout le monde avait été réuni dans la plus grande salle que nous possédions : le réfectoire. Les Sentinelles, les Surperviseurs, ils étaient tous présent pour venir aux nouvelles de leur chef…s’était tout aussi émouvant.
Après une longue inspiration profonde pour calmer mon angoisse, je leur dit très distinctement.
 
-Je suis désolé, mes amis…mais Black est tombé malade et…est dans le coma…
 
Des murmures nerveux vinrent bien vite à mes oreilles, mais je levais une main pour les faire taire, le trouvant alors subitement attentif.
 
-Je veux vous rappellez que, même sans Black, nous devons poursuivre notre cause…il se réveillera bien un jour, et s’il voit que sans lui, nous n’avons rien fait, il viendra surement nous tirer les oreilles.
 
Et rien que cette idée peu plaisante me fit sourire, et presque rire doucement, malgré la situation, qui sans doute m’affectait bien plus que les autres…s’était mon meilleur ami dans ce lit sale…et je ne voulais perdre personne d’autre après toi, Félina…
 
-Aussi, en tant que Second, je vous demanderais de ne pas fléchir, malgré la situation…comme le veux notre code, je dirigerais jusqu’à ce qu’il revienne pour nous brailler des ordres dessus. Ca vous convient ?
 
Et bien sûr, avec beaucoup d’entrain même, ils levèrent le poing en criant.
 
-Yeah !
 
 
Je divaguais ainsi jusqu’à ce que nous arrivions devant une…plutôt splendide demeure ! La femme sous mon épaule devait certainement avoir des moyens, et des amis au placé. Si j’étais Black, je serais sans doute en train de me dire : « Peut-être pourrais l’utiliser ? L’exploiter ? Demander une rançon ? ». Dommage, je n’étais pas Black, et aucune de ces pensées impures et vilaines ne me traversaient l’esprit. Elle ouvrit péniblement la porte avant de s’effondrer, n’ayant pas eu le temps de la rattraper. Le sang avait gouté sur mes mains, mais je n’en avais pas vraiment la conscience, cette scène étant assez fréquente…Elle m’indiqua où je pourrais trouver de quoi guérir sa plaie et doucement, je passais mes bras sous ses genoux.
 
-Permettez.
 
Dis-je avant de la soulever-en mode princesse- pour ensuite gravir les escaliers, cherchant la dite salle d’eau, que je trouvais finalement plutôt rapidement. Je la déposais sur le bord de quelque chose qui semblait être un bain, ou quelque chose du genre du moins, avant de m’afférer à chercher de quoi nettoyer  la plaie et surtout arrêter l’hémorragie. Alors que je venais de trouver le désinfectant, je la questionnais, toujours de dos.
 
-Avez-vous des maux de tête ? Des vertiges ?
 
Je voulais m’assurer d’avoir encore le temps devant moi, alors que je sortais les bandages de l’armoire et m’approchais d’elle, un regard des plus sérieux. Je sortis une lame de couteau que je désinfectais avec le produit et un bout de tissus, avant de découper la robe juste en dessous de sa poitrine et sous son nombril, ne la découvrant pas totalement, par respect pour elle, tout du moins. Et s’était pas jolie, elle semblait même avoir reçu plusieurs coups…d’une lame très fine, comme une aiguille, mais en plus large…Je m’interrogerais plus tard sur les origines de pareil chose, m’affairant surtout à nettoyer sa plaie avec un bout de tissu couvert de désinfectant, l’intimant doucement.
 

-Ça risque de piquer un peu…

-Avez-vous des maux de tête ? Des vertiges ?

"Sarah", dans ce qui semblait être une grimace, tenta de sourire sous la douleur du désinfectant, avant de fair eun non de la tête, silencieuse. Cet homme lui avait sauvé la vie. Elle devrait lui en être reconnaissante. C'était rare de voir quelqu'un comme ça dans les rues de Sun City. Très rare. Les larmes lui montèrent aux yeux et... Wait.

Dolores envoya un fin sourire à White pour lui signifier que non, elle n'avait pas de vertiges. Certes, elle avait perdu beaucoup de sang, mais ce n'était pas une raison pour qu'elle devienne aussi affaiblie qu'une enfant de neuf ans. Mais, elle savait que désormais, elle voulait ce jeune homme. Briser ses défenses, attirer sa confiance... Et le détruire. De l'intérieur. Rien que d'y penser, Dolores retint un frisson de plaisir. Puis White appliqua cet eau de toilettes appelé "Désinfectant" sur sa blessure. La science avait toujours eu le don de créer des millions de choses inutiles. De l'alcool à 90% suffisait parfois amplement. Surtout pour achever une personne demi-morte sous la douleur. Feignant de retenir des larmes, sous les picotements entraînés par le liquide "saint", Dolores regarda ensuite sa plaie. Cela devrait faire l'affaire. Tant que White était là, bien évidemment. Ensuite, elle filerait au pays du sang et de la mort pour se régénérer lentement, mais surement. Posant une main sur la joue du jeune homme, elle rougit doucement.

"Je vous remercie... Sans vous, je ne serais surement pas là à l'heure qu'il est... Peut-être serais-je en train de me vider de mon sang dans ces égouts sans vie..."

Dolores s'approcha doucement, et l'embrassa, avant de s'arrêter, et de paraitre embarassée, bafouillant quelques excuses.

"Je suis désolée ! Ce n'est pas ce que je voulais! Oubliez ce qu'il vient de se passer... Je suis simplement toujours seule ici, et c'est la première fois que quelqu'un prend la peine de m'aider..."

Détournant le regard, elle rougissait. En réalité la Grande Prêtresse riait. C'était beaucoup trop niais à son gout... Mais ce n'était pas avec du vinaigre que l'on attirait les mouches. Et si ce jeune homme tombait dans le panneau bien tendu par la "jeune" femme, alors... Elle n'aurait plus qu'à se servir sans même faire attention à ce qui les entourerait. Elle voulait briser son esprit de toute pièce. Et elle était décidée à le faire. White serait sa nouvelle victime.

Je continuais mon oeuvre, concentré sur ce que je faisais, les yeux fixes. Heureusement que mes connaissances en médecine pouvait me servir n'importe où. Et puis, en tant que Second, je suis totalement multi-tâche: chef, infirmier, conseiller. Même parfois prêtre à mes heures perdus, mais j'officiais le plus souvent seul dans ma chambre, avec mon vieux livre tout sale et dégarni, dont la langue recelait encore pour moi juste quelques mystères. Et puis, j'étais surement le dernier pratiquant de notre petit groupe aussi, ça ne m'aidait pas beaucoup. Oh Shalmosis, je crois que tu es réellement tombé dans l'oubli ici...
Je secouais légèrement la tête, me concentrant encore quelque instant, le temps de faire un bandage sur le ventre de cette femme dont hémorragie semblait s'être finalement arrêtée. Sa main contre ma joue ne me troublait pas vraiment, je voyais plus ça comme un signe de gratitude et de sympathie: Félina, tu faisais exactement la même chose pour me dire merci, lorsque je faisais quelque chose pour toi.
Mais ce qui me troubla d'avantage, se fut le contact tiède et humide de ses lèvres contre les miennes, provoquant un léger rougissement de mes joues alors qu'elle semblait se rendre compte de ce qu'elle faisait et s'en excusait platement.
Pour ma part, je crois que mon cerveau s'était mis en pause quelques instants, ce sentiment étrange qui serrait un étau dans ma poitrine. Crainte? Non, ne ne crois pas...un sentiment perdu comme celui-ci, j'avais vite fais de l'oublier, et je n'y avais plus pensé depuis...et bien depuis ta mort, encore une fois. Surement tu viendrais me tirer les oreilles si tu le pouvais, me hurlant dessus: "Arrête donc de t'occuper de moi bon sang espèce de chat blanc d'la poisse". Oui, de la poisse...parce que j'arrêtais pas de lui attirer des embrouilles lorsque nous n'étions que nous deux, à la vielle époque... J'avais la l'impression que je risquais d'éclater de rire à tout moment, mais je ne voulais pas effrayer cette pauvre fille en passant pour un fou furieux qui commence à rire dès qu'on l'embrasse.
Je pris un ton doux et nullement vexé, quoique un peu gêné quand même, un mince sourire aux lèvres.

-Non ce n'est pas grave, ne vous en faite pas. Et puis ce n'est pas déplaisant non plus.

Avouais-je sans aucune honte. Bah quoi, j'étais honnête avec moi-même, rien de plus. Pourtant, le fait qu'elle soit seule m'inquiétait un peu. Une femme, avec des moyens conséquents, qui se trouvait seule et maintenant blessée? Une personne d'une certaine intelligence comprendrait assez facilement qu'elle est une cible facile pour n'importe qui. Et puis, le Culte pourrait s'en emparer aussi et acquérir tous ses biens. Bref, elle n'était pas en sécurité, même chez elle. Mais j'avais un QG à diriger moi, Black toujours la tête dans les patates!
Je murmurais à voix basse.

-Si vous le désirez, je peux rester jusqu'à ce soir. J'ai pour principe de veiller les blessés, même s'ils sont hors de danger normalement.

Et puis, une compagnie féminine n'était pas désagréable non plus, je suis et reste un homme tout de même.